Lorsque l’on s’installe dans un pavillon, l’un des premiers objectifs pour l’aménagement extérieur consiste à s’isoler du regard des voisins et des passants. C’est la fonction de la haie dite « brise-vue » qui constitue un écran de verdure protecteur de son intimité. Comment obtenir cette protection contre les regards dans des délais raisonnables, sans être obligé de recourir aux épouvantables canisters et autres écrans plastiques ?
Voici quelques conseils qui vous permettront de « doper » la croissance de votre haie, tout en la transformant en un refuge utile pour la biodiversité.
Les abords des pavillons individuels sont souvent mis à niveau avec de la terre de remblai. Ce substrat est particulièrement pauvre ; il s’agit d’un sol « mort » dans lequel rien ne pousse. Il est donc souvent indispensable d’enrichir la terre, en déposant au fond de votre sillon de plantation du terreau, du compost ou un fumier bien décomposé.
Au moment de choisir les végétaux, il est possible que votre pépinériste/jardinerie vous conseille des thuyas, des lauriers ou d’autres essences soi-disant spécialement adaptées aux haies. Ce sont de mauvais conseils qu’il vaut mieux ne pas suivre (nous expliquons ici pourquoi). Rien ne poussera plus vite que les essences qui poussent naturellement dans votre région ; celles-ci sont adaptées au sol, à l’ensoleillement et aux conditions climatiques qui règnent chez vous. Leur reprise sera plus facile et leur pousse plus vigoureuse que des essences exotiques. Lorsqu’on plante une haie « brise-vue », on a en général pas le choix de l’emplacement qui se situe en bordure des limites séparatives. Il est donc difficile d’orienter la plantation par rapport à l’ensoleillement. Or les plantes se nourrissent de lumière, comme chacun le sait. Il est donc nécessaire de porter son choix sur des essences vigoureuses et peu exigeantes.
Pour qui veut un résultat rapide, la tentation est forte de planter des arbustes ou des arbres déjà développés (2 à 3 ans d’âge). Livrés en container, ceux-ci peuvent avoir déjà une certaine hauteur qui procure immédiatement l’effet « brise-vue » recherché. Mais sur le moyen terme, il s’agit d’une erreur. En container, la reprise des plants est moins rapide et ceux-ci peuvent s’avérer plus fragiles ; ils risquent de « végéter » pendant plusieurs années avant de reprendre leur croissance.
Adoptez la technique du reboisement forestier qui consiste à planter des jeunes plants forestiers que vous achèterez racines nues. Certes ils mesureront moins d’un mètre à la plantation mais leur reprise sera vigoureuse et dès l’année suivante, ils auront rattrapé la taille des plants en container. Par ailleurs, ces jeunes plants forestiers coûtent entre 1 et 2 euros la pièce, ce qui diminuera considérablement le prix de revient de votre haie.
Pour faciliter la reprise des plants, n’oubliez pas de procéder au pralinage des racines en les trempant quelques temps avant le plantation dans un mélange d’eau et de terreau (ou en utilisant un produit du commerce à base d’algues).
Dans les guides de jardinage, on indique souvent une distance d’un mètre entre les plants. Pour notre part, nous n’hésitons pas à planter beaucoup plus serré (50 cm), en comptant sur le fait que les différentes essences ne se développent pas toutes à la même vitesse et qu’on pratiquera le recepage de certains pieds (voir ci-dessous). De cette manière, votre haie sera plus dense et l’effet « brise-vue » en sera renforcé.
Pour éviter la concurrence entre les plants, on peut adopter une plantation en quinconce ; le positionnement des plants sur deux lignes décalées renforcera la densité de la haie et son effet brise-vue.
Le recépage est une opération qui consiste à couper le jeune plant près du sol, après une première période de croissance (un à deux ans). De cette manière, il repousse en buissonnant à partir de la tige qui a été laissée. Le recépage renforce la plant et surtout déclenche une croissance plus touffue, grâce à une ramification des branches dès la base du tronc
Dernier conseil mais peut-être le plus important, la couverture du sol. Il faut à tout prix empêcher les mauvaises herbes de venir étouffer vos jeunes plants. Pour cela, vous devez couvrir le sol tout autour de vos nouvelles plantations. Certains utilisent un plastique biodégradable mais la couverture peut être réalisée avec tous les matériaux « verts » dont vous disposez : tontes de jardin, feuilles mortes. L’idéal est d’utiliser du B.R.F., un broyat de feuilles et de jeunes pousses d’arbre que l’on produit lors de l’entretien annuel des haies et des alignements d’arbres.
La couverture du sol permet de maintenir son humidité et de garder vivants les micro-organismes qui le peuplent. Elle est essentielle pour une pousse rapide et saine.
Enfin comme dans toute plantation, on n’oubliera pas d’arroser abondamment les plants mis en place.
Pour ne manquer aucun chantier et recevoir par SMS (service gratuit) toutes nos informations utiles (date, lieu, activités, covoiturage, consignes particulières), envoyez un sms au 07.83.02.42.80.