Les agriculteurs tiennent une place fondamentale dans l’aménagement et l’entretien de nos paysages. Malheureusement, trop souvent, cet « entretien » a pour seul but de permettre l’exploitation industrielle et mécanisée de la nature, sans aucun égard pour la biodiversité.
En bordure d’une parcelle qui nous a été confiée pour planter une haie, nous avons pu constater les dégâts occasionnés par cette approche productiviste et court-termiste.
Le gyrobroyeur est installé sur la prise de force du tracteur. Il est passé le long de la haie ou d’un alignement d’arbre et toutes les branches qui dépassent sont broyées (pas coupées). Ce broyage (à la place d’une coupe franche) endommage les branches et crée des blessures qui cicatriseront très difficilement, affaiblissant l’arbre. L’humidité et les champignons pénètreront lentement jusqu’à la moelle du tronc, entrainant la mort de l’arbre.
Le champ est bordé par une noue. Sur la rive opposée à la parcelle agricole ont poussé quelques arbres, les branches devaient gêner le passage du tracteur. Qu’à cela ne tienne, un petit coup de tronçonneuse et c’est réglé. Les branchages ne sont pas évacués mais déposés dans la noue sur une centaine de mètres, obstruant le cours d’eau. Le passage des animaux est empêché. La décomposition de ces branchages est une source de pollution.
Au regard de la directive « Nitrates » et du décret n°93-1038 du 27 août 1993, l’ensemble du département est classé en zone vulnérable par arrêté du préfet coordonnateur de bassin. Du fait de l’absence de bande enherbée à la lisière de la parcelle, les produits phytosanitaires répandus dans le champ se retrouvent dans le cours d’eau en quantité importante…
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