L’AEV a initialement concentré son action sur les forêts et les espaces verts reconnus pour leurs fonctions sociales (espaces de détente et de loisirs) et environnementales (réservoirs de biodiversité), mais subissant la pression de l’urbanisation et de la sur-fréquentation.
L’AEV est née au cours d’une période de grandes transformations urbaines. De l’après-guerre au premier choc pétrolier, les mutations urbaines et paysagères changent profondément l’Île-de-France et tout le territoire français. Villes nouvelles, RER, autoroutes, aéroports, bases de loisirs… Le lancement de travaux d’envergure à partir du milieu des années 1960 vise à relever les défis de la reconstruction et de la croissance démographique. Pour préserver le patrimoine naturel régional menacé par la poussée de cette urbanisation croissante, concilier les espaces naturels et forestiers avec ces aménagements devient un enjeu majeur. L’AEV a ainsi été créée pour « mettre en œuvre la politique régionale en matière d’espaces verts, de forêts et de promenades, mais aussi coordonner en ces domaines les actions de la Région avec celles de l’État et de ses établissements publics »