Au préalable, prévoyez l’implantation des différents plants sur papier, en fonction de la haie souhaitée et des floraisons attendues. Si vous convertissez en haie une surface d’une faible longueur (moins de 2.5 m), évitez l’alignement rectiligne des végétaux et privilégiez une approche « jardinée » de votre haie. Utilisez toute la largeur de votre parcelle pour composer un petit bosquet de nature, qui se montrera accueillant pour toutes sortes d’espèces animales et végétales.
Si vous aménagez en haie une longue bande de terrain, utilisez la technique de la rangée. La disposition des arbres et arbustes sélectionnés sur une seule ligne vous assure une bonne protection visuelle. Cependant, si la largeur de votre parcelle le permet (à partir de 1.20 m), utilisez une disposition en quinconce, en alignant des rangées parallèles. Cette disposition assure un aspect visuel plus naturel et donne à la haie la profondeur nécessaire pour servir de refuge aux petits animaux.
Selon la surface, l’emplacement de votre haie et les bénéfices attendus, vous devez imaginer quelle sera son allure une fois parvenue à maturité. En bordure d’un habitat individuel, votre haie devra rester basse ou moyenne. Dans une copropriété, une entreprise, on peut envisager un alignement d’arbres sur haie basse ou une haie ondulée si la surface le permet. Sauf sur les friches où on privilégiera les haies basses à croissance rapide, les plantations sur le domaine public feront la part belle aux arbres de hauteur, avec des alignements sur haie basse, des haies ondulées, voire des grands brise-vent.
Vous pouvez prévoir autant de rangées que le permet la largeur de la parcelle (une rangée tous les 40 cm) en évitant la trop grande proximité entre les jeunes arbres qui pourraient se faire concurrence.
Planter à l’automne est un facteur de réussite optimal. L’hiver, les plants n’ont pas besoin d’être arrosées et elles sont moins sensibles à la sécheresse l’année suivante.
Choisir une quinzaine d’essences d’arbres et d’arbustes adaptés au climat au sol et produisant des fleurs et des fruits en abondance et si possible sur l’ensemble des saisons de l’année. Parmi les espèces recommandées : le charme, le chêne sessile (végétaux marcescents, qui ont l’avantage de garder des feuilles jusqu’en mars), le fusain d’Europe, le cornouiller sanguin, l’églantier, le noisetier, l’érable champêtre, le prunellier, l’aubépine monogyne, la viorne lantane et la viorne aubier.
Avant de choisir vos essences, observez les haies sauvages alentour pour repérer quelles espèces poussent spontanément. Première difficulté, trouver un pépiniériste qui propose de jeunes plants forestiers d’essences indigènes. Quitte à commander ces plants peu demandés, dont le prix n’excède en principe pas un euro pour 40 à 90 cm de hauteur. Bien sûr, rien n’interdit de choisir quelques espèces horticoles.
En ce qui concerne la diversification des essences, nous préconisons de choisir 50 % d’espèces buissonnantes, 40% d’arbustes intermédiaires et 10 % d’arbres. Privilégiez les espèces indigènes particulièrement adaptées au climat, à la faune et à la flore qui l’entoure. Souvenez-vous qu’en plantant une espèce indigène, vous aidez à maintenir l’équilibre écosystémique de la région.
[box]Ainsi pour 32 m linéaire on peut planter 100 plants forestiers avec un espacement de 80 cm
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Les travaux préalables à la plantation sont le désherbage, l’approvisionnement en engrais naturel (ortie, consoude, prèle, fougère…) ou en engrais organique de type fumier de cheval et paillage, le travail du sol, le nivellement du sol.
Vous devez pour chaque plant faire un trou d’environ 50 cm de large et de 60 cm de profondeur, en espaçant les trous de 50 cm. Mettre un mélange d’engrais à base de fumier de cheval, de carbone, d’azote et de déchets organiques au fond de chaque trou. Couvrir le sol de BRF entre les trous avec une épaisseur de 10 cm de BRF (à renouveler chaque année pendant 5 ans de manière à avoir 5 à 10 cm de BRF en permanence).
Les petits végétaux et les arbrisseaux sont souvent livrés « racines nues ».
Dans ce cas, il faut procéder au pralinage des racines. Cette opération consiste à enduire les racines d’un mélange riche en sel minéraux et en azote. Il peut se composer d’argile, d’algue, et de bouse de vache mélangée à l’eau. On peut y ajouter un peu de fumier de cheval bien mur. Idéalement le pralinage est effectué la veille de la plantation et juste avant la mise en terre. Il a pour effet de favoriser la reprise du système racinaire. Pour favoriser les repousses, certains pratiquent l’habillage des racines qui consiste à tailler les racines pour enlever les extrémités et les parties endommagées. Cette opération de taille des racines s’accompagne bien souvent d’une légère taille des branchages également.
Il arrivent aussi que les végétaux, les petits arbres notamment, soient livrés en motte enveloppée dans une tontine (un filet ou une toile). Il faut vérifier que la tontine soit bien biodégradable et qu’elle soit correctement faite : il ne doit pas avoir trop de nœud qui gênerait le développement des racines. Si ce n’est pas le cas, on enlève la tontine et on procède à l’habillage des racines.
Si la tontine est propre et biodégradable, on la met en place telle quelle.
Recouvrir le trou afin que les racines soient ensevelies et que la base du tronc soit recouverte sous un maximum 5 cm de terre. Tasser bien la terre de façon à ce que le pied ne sorte pas de terre si vous tirer légèrement sur les rameaux. Faite une vasque dans la terre autour du pied, de manière à créer un réservoir pour l’eau de pluie. Arrosez abondamment tous les jours pendant deux semaines selon le climat.
Après la plantation, taillez les deux tiers des rameaux en biseau et paillez le sol avec des feuilles mortes ou des copeaux de bois afin d’éviter la concurrence des « mauvaises herbes ».
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